Sous la Loupe | Espoir LNH de Mars : Olivier Nadeau
Le rêve de jouer au plus haut niveau de hockey commence dans tous les arénas locaux du pays. Pour Olivier Nadeau, ces rêves de hockey ont commencé à l’aréna Simon-Nolet, à quelques minutes de chez lui au Lac-Etchemin.
« L’un de mes premiers souvenirs est d’aller sur la glace à notre aréna local avec mon père et de patiner avec mon bâton jaune », se remémore l’attaquant des Cataractes de Shawinigan. « Je me souviens de trébucher à toutes les deux ou trois enjambées! »
Alimenté par le défi, Nadeau est tombé amoureux du sport presque instantanément. À partir de ce moment, les voyages vers l’aréna communautaire ont pris une toute nouvelle signification pour lui et sa famille.
Chaque joueur étoile en herbe a un point de départ, ce sont ces débuts qui jettent les bases pour leur parcours dans le monde du hockey. La passion inébranlable, la résilience et la volonté de combattre de Nadeau ont toutes été découvertes très tôt surs cette patinoire froide du quartier.
Maintenant, une décennie et demie plus tard, le cinquième choix au total du repêchage 2019 de la LHJMQ se rapproche de son rêve d’enfance de jouer un jour dans la Ligue nationale de hockey. Sa constante ascension a fait de lui l’un des meilleurs espoirs de la LHJMQ à surveiller en vue du Repêchage LNH 2021.
Le joueur de centre étoile de Shawinigan est devenu l’un des meilleurs joueurs de la ligue dans les deux sens de la patinoire, mais cela n’a pas vraiment atténué la pression et le stress qui découlent de son année de repêchage. Malgré toute l’attention qui lui est portée, l’attaquant de 6’2’’ et 200 livres ne se laisse pas distraire par toutes les attentes élevées.
« Évidemment, j’essaie de ne pas me mettre trop de pression et de ne pas trop penser au repêchage. J’essaye juste de jouer mon jeu », admet Nadeau. « Chaque fois que je saute sur la glace, je dois améliorer mon jeu et profiter de la chance que nous avons de pouvoir s’entraîner et jouer. »
Nadeau est déterminé à constamment améliorer chaque facette de son jeu, surtout compte tenu du temps d’entraînement accru dont les équipes ont bénéficié entre chacun des événements d’environnements protégés de la LHJMQ.
« Je dois continuer à travailler sur mon coup de patin. C’est ma première faiblesse, je dois donc continuer à m’améliorer », dit-il. « J’ai besoin de devenir plus explosif. J’essaye aussi de pratiquer mon tir après chaque entraînement ; je ne décoche pas le plus rapidement de la ligue, je dois donc continuer à améliorer le tout. J’ai travaillé dur sur ces aspects de mon jeu cette saison et je pense que cela a porté fruit. »
Le travail acharné est payant et la récompense de Nadeau est réelle. Le joueur de 18 ans a connu une solide campagne de recrue l’année dernière au cours de laquelle il a marqué 15 buts et ajouté huit passes en 58 matchs avant la fin de la saison prématurée en raison de la pandémie. Mais le centre hautement prisé a véritablement explosé offensivement cette année, ayant déjà trouvé le fond du filet à sept reprises et menant l’équipe avec ses 25 aides en seulement 28 matchs.
La progression de Nadeau n’est pas vraiment une surprise puisque sa maturité, son éthique de travail et son QI au hockey sont tous au plus haut niveau. Il n’est peut-être pas le joueur qui saute le plus aux yeux sur la glace, mais vous pouvez toujours compter sur lui pour jouer de la bonne manière à chaque fois qu’il chausse ses patins.
« Olivier est un gros bonhomme qui travaille dur à chaque présence », a déclaré un recruteur de la LNH au sujet du joueur de centre. « Il a de bons instincts offensifs. Son patinage et sa mobilité ont besoin de travail, mais c’est un joueur intelligent qui complémente ceux avec qui il joue. »
« Olivier est un joueur de grande taille qui est fort avec la rondelle », a ajouté un autre dépisteur de la LNH. « Il a une bonne patience lorsqu’il est en possession, il adore diriger les rondelles au filet et peut aussi être une bonne présence devant le gardien adverse. »
Nadeau a la capacité de lire et de réagir aux jeux dans les trois zones, ce qui est une compétence qui se traduira bien au niveau suivant. Au fil des ans, le vétéran des Cataractes a établi plusieurs comparaisons avec le centre vedette des Bruins de Boston, Patrice Bergeron, grâce à son jeu intelligent.
« J’ai grandi en regardant Patrice jouer au hockey. C’est l’un de mes joueurs préférés », admet Nadeau. « Il est tellement responsable sur la glace. J’essaie de le regarder et d’apprendre comment il joue, donc je modélise définitivement mon jeu après le sien. Je me vois devenir un joueur de 200 pieds au niveau suivant, un joueur très responsable, qui peut jouer tant sur l’avantage que le désavantage numérique. »
Bien que l’attaquant reste concentré sur le perfectionnement de ses compétences afin de mener une puissante équipe des Cataractes vers un championnat pour le moment, il ne peut s’empêcher de rêver de ce que cela signifierait pour lui et sa famille si son nom était appelé au prochain repêchage de la LNH. Pour le dire simplement : ce serait le summum de tout.
« Entendre mon nom le jour du repêchage représenterait beaucoup pour moi. Je suis très proche de ma famille alors je penserais à eux à ce moment-là », sourit Nadeau. « Je penserais à tous les sacrifices qu’ils ont faits pour moi. Ils ont tout fait pour moi depuis que j’ai commencé à jouer au hockey, donc je pense qu’ils seraient très fiers que je sois sélectionné. »
« Mais être repêché ne serait qu’un pas de plus vers l’atteinte de mon objectif qui est de jouer dans la LNH un jour », ajoute Nadeau avec son humilité contagieuse. « C’est mon rêve depuis que je suis tout petit. »
Chaque histoire de hockey commence par un endroit où jouer, une opportunité et un rêve.
Pour le même garçon de trois ans qui trébuchait sur la glace de l’aréna Simon-Nolet il y a des années, le rêve de jouer sous les projecteurs de la LNH n’a jamais été aussi à portée de main.