Nos Anciens | Tous les chemins mènent Alexis Loiseau à Rimouski
Après un tour du monde qui l’a mené de Norfolk et Wichita (Ligue de hockey de la Côte-Est), à Bakersfield et Binghamton (Ligue américaine de hockey), à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne), à Esbjerg (Danemark), à Miskolc (Hongrie) et à Nottingham (Angleterre), Alexis Loiseau est rentré au nid en octobre dernier.
L’ancien capitaine de l’Océanic, qui est devenu Directeur du développement des joueurs de l’équipe du Bas-du-Fleuve à l’aube de la présente saison, a connu beaucoup de succès dans la LHJMQ. Loiseau avait d’ailleurs récolté 96 points en 68 rencontres durant la saison 2014-2015, avant de cumuler un autre 26 points en 20 matchs de séries éliminatoires pour mener l’Océanic vers une conquête de la Coupe du Président et une participation à la Coupe Memorial.
Le joueur originaire de Havre-aux-Maisons a ensuite tenté sa chance chez les professionnels au sein des organisations des Oilers d’Edmonton et des Sénateurs d’Ottawa, mais il opta éventuellement de prendre la direction de l’Europe.
« J’étais un peu tanné de me promener entre la Ligue de la Côte-Est et la Ligue américaine et du style de vie qui venait avec », explique-t-il. « J’ai vraiment vécu une demi-saison incroyable [lorsque je suis arrivé] en Allemagne en 2016-2017. Le style de vie en Europe est beaucoup plus décontracté. Les gens ne sont pas pressés. Leur grosse activité de la journée, c’est probablement d’aller prendre un café avec des amis », rigole le jeune homme de 25 ans.
« Comme il y a très peu de voyagement avec le hockey, j’avais beaucoup de temps libre pour visiter et me promener », se souvient-il. « On en a profité pour vivre de nouvelles expériences et on a vraiment adoré ça. Les paysages étaient vraiment magnifiques. Je regrette juste un peu de ne pas avoir fait de ski! »
Impressionné par les endroits qu’il visitait, Loiseau était aussi très à l’aise sur la patinoire.
« Au niveau hockey, c’était quand même un très bon calibre de jeu. Je dirais que le calibre de jeu dans la plupart des ligues est comparable à celui de la Ligue de la Côte-Est. La ligue de Slovaquie est la plus forte que j’ai faite », souligne-t-il. « Quand j’ai été en Hongrie, c’est là que j’ai eu le plus gros choc. Ils ne vivent pas du tout avec les mêmes moyens que nous ici, il y a beaucoup de pauvreté. Mais j’ai quand même adoré mon expérience [là-bas]. »
Mais malgré toutes les belles découvertes et ses succès sur glace, quelque chose n’allait pas avec Loiseau.
« Je me suis beaucoup remis en question au cours de mes dernières saisons. L’ambition n’était plus la même et je n’avais plus de but précis dans ce que je faisais. Je n’avais plus le fameux « feu sacré » et c’était une grosse partie de mon jeu. J’étais plus ou moins heureux là-dedans. »
Le joueur de centre a donc décidé d’accrocher ses patins au début du mois d’octobre dernier.
« Je n’ai aucun regret car ça faisait déjà plusieurs années que j’y pensais. C’est une décision qui était vraiment réfléchie. »
Une fois de retour en sol nord-américain, c’est alors que Loiseau est allé cogner à la porte de l’Océanic de Rimouski.
« Je suis allé rencontrer Serge (Beausoleil) et on a eu une bonne discussion. Ils cherchaient justement un directeur du développement des joueurs », raconte-t-il. Le timing était parfait pour que l’Océanic procède à son embauche, une décision qui a porté fruit pour les deux parties jusqu’ici.
Loiseau ne s’en cache pas, il adore son nouveau boulot.
« Mon rôle est de m’occuper des joueurs qui sont repêchés par l’Océanic et qui jouent dans d’autres ligues présentement », raconte celui qui voyage dans les différents arénas du Québec pour analyser leurs performances. « Je suis aussi un recruteur de l’Est-du-Québec pour l’Océanic. J’assiste donc à beaucoup de parties pour faire des évaluations et des rapports sur les espoirs. »
Après avoir voyagé partout sur la planète hockey durant sa carrière de joueur, Loiseau est ravi d’être enfin rentré au nid – à Rimouski.