Moment Communautaire | D’Amours sensibilise les gens de Rimouski à l’épilepsie
Anthony D’Amours vit avec l’épilepsie depuis plusieurs années.
Il ne s’est donc pas fait tordre le bras quand on lui a demandé de s’impliquer auprès de cette cause avec l’Hôpital régional de Rimouski, lors de la journée V.I.P qu’organise l’Océanic de Rimouski pour des jeunes enfants malades de la région.
En compagnie de trois autres coéquipiers de l’Océanic (Isaac Belliveau, Nathan Ouellet et Luka Verreault), D’Amours a donc passé une journée en compagnie d’enfants âgés de 7 à 15 ans, une expérience qu’il n’oubliera pas de sitôt.
L’épilepsie, le vétéran la connaît bien. Cette maladie a changé sa vie en 2014, et il se souviendra de cette journée pour le restant de ses jours.
« Ça faisait quelques fois que je sentais mes muscles se contracter. Je suis tombé à plusieurs reprises et j’échappais plein de choses. Je suis donc allé voir un médecin, mais il ne pouvait pas dire exactement ce que j’avais », raconte le défenseur de l’Océanic.
Cette année-là, sa vie a complètement basculée le jour de son anniversaire.
« Je me suis levé, je suis allé aux toilettes et je suis retourné me coucher », se souvient-il.
« Ma chambre était juste à côté de celle de mes parents. Ma mère a entendu un bruit, mais elle ne savait pas ce qui se passait. J’étais en train de faire une crise d’épilepsie dans mon lit. »
Après une journée passée à l’hôpital, il se retrouve à Québec pour subir une batterie de tests avec un neurologue.
« Depuis ce temps-là, on me suit de près et je suis médicamenté pour la maladie », précise le joueur originaire de Trois-Pistoles. L’épilepsie, c’est donc un sujet qui lui tient particulièrement à cœur.
« C’est un peu pour ça que je voulais m’impliquer le plus possible avec l’hôpital. Surtout après le décès d’Alec Reid [de l’Armada de Blainville-Boisbriand] en mars 2019, causé par cette terrible maladie. Ça m’a pas mal bouleversé parce qu’il avait le même âge que moi. »
Son implication auprès de deux jeunes filles de Rimouski atteintes de cette maladie n’est pas passée inaperçue non plus. Une des deux familles possède une boutique dans la municipalité et D’Amours ne se gêne pas pour y faire un tour de temps en temps.
« Chaque fois que je vais à la boutique et que j’ai la chance de parler aux parents, ils me remercient. Je suis accueilli pratiquement comme un héros. Je suis fier d’avoir fait pu discuter avec leur fille et d’avoir fait une différence dans sa vie », avance le défenseur de l’Océanic.
« Ce sont des émotions très intenses qu’ils nous font vivre. C’est incroyable le courage de ces enfants et ce qu’ils peuvent vivre à un si jeune âge », admet D’Amours. « Je suis atteint d’épilepsie, mais je suis bien contrôlé avec la médication. Malheureusement, ce ne sont pas tous les jeunes qui ont cette chance! »
Quand D’Amours et ses confrères ont quitté l’hôpital après y avoir passé plusieurs heures avec tous ces jeunes malades, le hockeyeur devait pratiquement se pincer pour se convaincre de sa chance.
« Je suis sorti de là et j’avais le cœur gros. Mais les enfants étaient tellement contents de nous voir qu’on ne pouvait pas avoir de peine pour eux », se rappelle le défenseur. « Je me souviens de cette journée-là comme si c’était si c’était hier. Je ne l’oublierai jamais, et j’en retiens une grande leçon de courage. »