Anciens LHJMQ | Allan Sirois, toujours mordu du hockey
Plus de 20 ans après son passage dans la LHJMQ, Allan Sirois baigne toujours dans le hockey.
Celui qui a porté les couleurs des Saguenéens de Chicoutimi de 1992 à 1995 et de l’Océanic de Rimouski en 1996-1997 chausse toujours les patins plusieurs fois par semaine.
Bientôt âgé de 45 ans, Sirois est à la fois joueur, arbitre et entraîneur. Le résident de Columbia, Caroline du Sud dirige depuis cinq ans les Gamecocks de l’Université de la Caroline du Sud, une formation qui évolue dans la conférence sud-ouest de l’ACHA (American Collegiate Hockey Association).
Il adore le métier d’entraîneur, mais ne songe pas à le faire à temps plein. « Je ne me vois pas poursuivre une carrière comme entraîneur, parce que j’ai besoin de stabilité dans ma vie, surtout pour ma famille », explique-t-il.
« Mais c’est quelque chose que j’adore. En fait, j’aime plus ça que je pensais. Au début, j’ai commencé plus pour dépanner un ami et j’ai rapidement eu la piqûre. Je vais continuer jusqu’à ce qu’ils me mettent dehors », rigole-t-il.
Depuis dix ans, Sirois est aussi représentant pour la compagnie Budweiser. Il enfile également son chandail d’officiel au moins une fois par semaine pour arbitrer à différents niveaux. Il a même oeuvré pendant trois parties chez les professionnels, dans la SPHL (Southern Professional Hockey League), un circuit dans lequel il a lui-même évolué entre 2007 et 2009.
« Je voulais juste vivre cette expérience. Ce n’est pas quelque chose que je voulais poursuivre. Ça ne paye pas beaucoup et il y a pas mal de voyagement », souligne-t-il. « Le jeu est plus rapide que je pensais. Ça faisait dix ans que j’avais joué dans la ligue et je n’ai jamais été le patineur le plus rapide. Ça allait pas mal vite disons! »
Et comme si ce n’était pas suffisant, Sirois chausse aussi ses patins chaque mercredi soir avec les « boys » d’une ligue locale. « C’est parfois serré, mais je trouve le temps », lance-t-il en riant.
« J’ai deux pratiques et deux parties par semaine avec mon équipe universitaire et au moins une autre comme arbitre », raconte-t-il. « C’est sûr que je vais arrêter un jour. J’ai mal au dos, j’ai mal au genou droit. Mais je vais continuer jusqu’à ce que mon corps me dise que ça ne lui tente plus! »
L’athlète originaire de Rivière-du-Loup retourne voir sa famille une fois par année. Il a même participé aux festivités entourant le retrait du chandail de Sidney Crosby à Rimouski en septembre dernier. Sirois n’a pas connu le même parcours dans le hockey professionnel que le célèbre 87, mais il se dit comblé d’avoir évolué à plusieurs niveaux.
Il se souvient notamment avec beaucoup d’émotion de sa dernière saison dans la LHJMQ avec l’Océanic. Pour lui, c’était comme revenir à la maison. « J’ai pu voir toute ma famille et tous mes amis pendant une saison complète. C’est vraiment une année que je n’oublierai jamais! »
Il a ensuite participé au camp d’entrainement des Blues de St. Louis en 1996 et 1997. Au cours de la décennie qui a suivi, Sirois a planté ses racines aux États-Unis en évoluant dans la Ligue américaine de hockey (AHL) avec les Ice Cats de Worcester et dans la Ligue de hockey de la Côte-Est (ECHL) avec les Kingfish de Bâton Rouge, les Lizard Kings de Jacksonville, le Pride de Pee Dee, le Grrrowl de Grenville et les Wildcatters du Texas. Sirois a d’ailleurs été intronisé au Temple de la Renommée de la ECHL en 2015-2016.
Le farouche partisan des Canadiens de Montréal suit toujours de près les péripéties de son équipe favorite. « J’aime les Canadiens depuis que je suis jeune. J’haïssais les Nordiques pour mourir », souligne-t-il en riant.
« Mais ils m’ont brisé le coeur au cours des années. Quand ils ont échangé Patrick Roy, tout a changé. Il est allé gagner deux fois la Coupe Stanley au Colorado et ça, ce sont deux coupes qu’on aurait dû avoir ».