Nos Anciens | Lemieux continue de faire ses preuves au niveau universitaire
Même s’il a décidé d’emprunter le chemin des études universitaires, Jonathan Lemieux est encore un passionné du hockey.
D’ailleurs, le gardien de but originaire de Saint-Hyacinthe a bien l’intention de tenter sa chance chez les professionnels après ses études, peut-être avant, si l’offre lui convient.
Après une belle carrière dans la LHJMQ avec les Foreurs de Val-d’Or, les Sea Dogs de Saint John et les Wildcats de Moncton, l’athlète de 21 ans a participé au camp des Flyers de Philadelphie, en septembre dernier.
Mais tout ne s’est pas déroulé comme il le souhaitait.
« Je n’avais pas eu d’offres qui m’intéressaient vraiment », admet-il. « Je savais que le hockey universitaire était un très bon calibre de jeu. Et avec les bourses qu’on reçoit après notre passage dans la LHJMQ pour continuer nos études, c’était vraiment tentant. »
Il décide donc de se tourner vers les Stingers de Concordia et des études en finance.
« Si je ne recevais pas d’offres intéressantes, je savais que c’était le chemin que je voulais prendre. Si on me propose un contrat au cours des prochaines années, c’est sûr que je vais l’accepter », reconnaît celui qui n’a pas abandonner le rêve de gagner sa vie avec le hockey.
Pour Jonathan Lemieux, c’était tout naturel d’entreprendre des études universitaires en attendant.
« Les études ont toujours été importantes dans ma famille, même si je réussissais bien dans le sport. Mais on ne se le cachera pas, j’ai encore la passion du hockey », s’empresse-t-il d’ajouter.
« J’ai toujours été sérieux dans mes études. Je pense que c’est important d’avoir un bon Plan B. Je veux jouer au hockey le plus longtemps possible, mais je ne veux pas mettre tous mes œufs dans le même panier. »
La plupart des joueurs qui passent du junior au hockey universitaire vivent une certaine période d’adaptation, tant au niveau du style de jeu que du calendrier et du rythme de vie. Dans le cas du numéro 29 des Stingers, l’ajustement a été très rapide.
« Pour le moment, ça va bien à l’école et au hockey. Je ne peux rien demander de plus », dit-il. « J’habite encore chez mes parents, à environ 30 minutes de l’université [à Beloeil], mais j’étais aussi prêt à aller vivre en appartement si j’avais eu besoin de le faire. »
Le calendrier universitaire est aussi très différent du junior, avec seulement une trentaine de parties par saison.
Jonathan Lemieux dit beaucoup apprécier le style de jeu du hockey universitaire.
« Il y a moins de grosses puissances que dans le junior. Les bons joueurs sont mieux répartis dans les différentes équipes; celles qui ont un peu moins de talent compensent avec leur travail. Le classement est très serré et on voit plusieurs surprises dans notre division. »
Les Stingers évoluent dans une division qui comprend les Patriotes de l’UQTR, les Redbirds de McGill, les Ridgebacks d’Ontario Tech, les Ravens de Carleton, les Gee-Gees d’Ottawa, les Gaels de Queen’s, les Paladins de RMC et les Lakers de Nipissing.
« La plupart des joueurs dans cette ligue sont des gars qui n’ont pas eu de contrat professionnel. Ça donne une ligue rapide et physique. Il y a un petit peu moins de finition autour du filet que dans le junior, mais ça reste du très bon hockey », souligne le gardien.
L’autre grosse différence, ce sont les plus petites foules qui suivent le hockey universitaire.
« J’ai passé un mois [avec les Flyers] à Philadelphie. Même pour les entraînements, il y avait des spectateurs dans les gradins! », rigole-t-il. « Mais quand je joue mes parties, je suis pleinement concentré, peu importe le nombre de gens dans l’aréna. »
Jonathan Lemieux mentionne que les Stingers veulent connaître une grosse deuxième moitié de saison afin de se tailler une place au prochain championnat canadien, qui aura lieu à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard, en mars.
D’un point de vue personnel, le gardien de but veut laisser sa marque au niveau universitaire dans le but d’attirer l’attention des équipes professionnelles.
Il ne met pas non plus une croix sur une éventuelle carrière sur le Vieux continent.
« Mon rêve est encore de jouer professionnel en Amérique du Nord », avoue Lemieux. « J’aimerais signer un contrat dans la Ligue américaine et essayer de me faire valoir. Mais si ça ne débloque pas, ils ont de très belles ligues en Europe, et c’est un excellent calibre. »